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Commerce équitable : Pratique néo-coloniale ou extension de la mondialisation?
--> par Daniel Julien (S!lence n°341 décembre 2006)
Le commerce équitable a le vent en poupe et les gammes de ce nouveau «concept» ne cessent de s'étoffer. On a commencé par le café, puis le cacao, on continue avec la quinoa et les noix de lavage, on innove avec les habits tissés en coton équitable, mais il y aussi les jouets équitables, le tourisme équitable, spéculer pourrait donc être équitable (1)

Certains opérateurs ont, semble t-il, foi en une croissance (2) plus forte encore à l'avenir de ce secteur, le « consom'acteur » désirant consommer ce qui se fait de plus humanitaire dans l'arène économique. Lengouement est quasi unanime. Des néolibéraux du commerce international, à la majorité des altermondialistes, en passant par les écologistes et tous les rangs de l'Assemblée de gauche comme de droite : tout le monde est pour... boire du café équitable.Historiquement liées à la colonisation, les cultures de rente (café, thé, cacao, coton, canne à sucre, arachide, bananes, mangues, vanille, cannelle, poivre et autres épices, papaye, ananas, avocats, agrumes, palmiste...) sont quasiment toutes des monocultures d'exportation dont les conséquences sociales, agronomiques, économiques et écologiques devront un jour être évalués sur le long terme. Mais la question ici est de savoir si il n'y aurait pas, d'un côté une idée a priori généreuse du commerce équitable ou éthique, et de l'autre le s commerce équitable ou éthique réellement existant ».
A quelques variantes près, sur le terrain, tous les promoteurs du commerce équitable ont les mêmes arguments. Ils offrent des prix garantis et une relation commerciale durable, ils concourent à une consolidation économique des agriculteurs dans ces productions d'exportation, entraînant mécaniquement la structuration des paysans adhérents à la démarche par la mise en place de filières... Le tout permettrait aux agriculteurs ainsi touchés de peser à la fois sur les marchés internationaux, mais aussi locaux tout en voyant leur niveau de vie augmenter.
Les critiques du commerce équitable existent, ce qui n'empêche pas les promoteurs de ce dernier d'user de stratégies de repli rhétoriques en s'abritant derrière des poncifs neutralisateurs et des cache-misère. Ici, nous allons tenter un angle critique post-développementiste sur la base d'observation de terrain et des informations obtenues auprès de différents acteurs.

Les produits agricoles équitables sont faussement rattachés à l'agriculture paysanne

Souvent, les cultures d'export (3) réalisées pour le commerce équitable ou éthique, sont, dans les discours des ONG, rattachées au moins implicitement à l'agriculture paysanne. II s'agit là d'une
falsification.. En effet, une production agricole vouée à l'export est toujours le fait de la spéculation à propos du prix de ce produit sur un marché éloigné, donc hors de portée physique du producteur.
Quand au prix il est soumis aux fluctuations des marchés, mais aussi des monnaies entre elles, ce qui ne pose pas de problème de compréhension pour un gros producteur spécialisé mais n'est pas sans poser de problèmes de transparence pour un petit paysan.
Une agriculture paysanne ne peut être basée sur une idée spéculative qui dépasse l'objectif d'alimenter les communautés ou les commerces locaux. Que le site de production se trouve éloigné du lieu de consommation, et rapidement la logique paysanne disparaît des pratiques. Des produits faisant le tour de la Terre au gré des cours mondiaux et du prix du pétrole ne peuvent relever d'une agriculture paysanne, mais bien de son détournement, ce que nous allons voir.

Le commerce équitable déplace les problèmes et en pose de nouveaux, sans les résoudre

Concrètement, sur le terrain, les critères de qualité exigés par les cahiers des charges en vigueur pour les productions agricoles équitables impliquent le plus souvent, et a minima, une augmentation des besoins en main d'oeuvre sur le lieu même de la production, et un besoin d'investissement en moyens de production et/ou de transformation/stockage.
Le besoin d'investissement se trouve satisfait par la mise en place de systèmes de prêts auprès des paysans ou de leurs communautés, systèmes dont les ONG sont assez fières. D'après elles, ces dispositifs d'accès au prêt pour investissement sont à l'origine du maintien de l'exploitation des cultures d'export lorsque les prix se tassent et que la rentabilité est moindre, alors qu'au même moment, les paysans qui n'ont pas adhéré à cette démarche se tournent vers d'autres activités agricoles ou artisanales, délaissant les plantations. Dans ce cas de figure, les ONG se targuent d'avoir rempli leur objectif de « responsabilisation des producteurs ». En quelque sorte, c'est une victoire pour l'ONG dans sa mission d'éducation des producteurs...
Mais la meilleure rétribution en filière équitable ne semble pas être la seule cause de cette « responsabilisation/fidélisation » vis-à-vis de la filière de production. En effet, ceux qui restent sur les « productions équitables » le font aussi parce que les emprunts courent, et qu'il faut bien honorer sa dette, à la fois au regard de l'estime de soi, mais par honneur face au reste de la communauté villageoise.
Il y a là un moyen de pression non négligeable sur le paysan du Sud pour qu'il se plie à une des lois du commerce international qui est de continuer de produire même dans les périodes de prix faibles pour rester sur les rangs de la compétition.
Les « banquiers non gouvernementaux », à la fois prescripteurs et partenaires usent de ce stratagème sur certains projets, et demandent parfois explicitement ou implicitement à la communauté de s'engager elle-même si le contractant se révélait être défaillant, procédé qui révèle une grande conformité au modèle dominant et prive ainsi le « commerce équitable » de la moindre possibilité d'être une alternative au système économique dominant. Un procédé utilisé jusqu'à la corde dans les pratiques, nous allons le voir.
Le besoin supplémentaire en main d'oeuvre, lui, mobilise en premier lieu les familles et la communauté. Mais lorsque le marché est porteur, cela entraîne souvent un recrutement temporaire dans la vallée voisine, voire plus loin et pour un peu plus longtemps. Ce point est positif selon les ONG, car il témoigne de la diminution de l'expatriation économique temporaire des producteurs adhérents au « commerce équitable ». Soit, mais qui sont ceux qui viennent de plus loin pour travailler chez les adhérents à la « filière équitable » temporairement, sinon de nouveaux expatriés économiques ?

Les filières «équitables» favorisent l'intégration des paysans au commerce international

Soit le commerce équitable déplace les problèmes, soit il en pose de nouveaux sans les résoudre, soit les deux. Évaluer de tels projets sur des bases quantitatives telles que l'évolution du revenu par tête ou la capacité, de scolarisation des familles adhérentes est inique. Il faudrait aussi mesurer l'augmentation de la pénétration des valeurs consuméristes et des produits occidentaux, (évolution de l'érosion des valeurs sociales initiales, mais aussi la marchandisation des liens et des pratiques sociales... Bref, il faudrait user de critères que l'on mobilise lorsque l'on cherche à définir une forme de néocolonialisme économique.
En effet, une fois le petit agriculteur renforcé dans la logique de la culture d'export (souvent par des investissements qu'il faudra rembourser), il dispose de moins de temps pour les activités traditionnelles. On peut par exemple observer des changements progressifs dans l'approvisionnement alimentaire par l'achat croissant de produits alimentaires manufacturés et/ou l'achat d'équipements plus conformes au standard occidental, le tout étant souvent le fruit d'une importation.
Ceci augmente d'autant la dépendance des populations paysannes vis-à-vis des industries agro-alimentaires en particulier, mais aussi de certains groupes occidentaux qui tentent alors d'installer sur place leurs usines. La complémentarité entre les filières d'import et d'export se trouve alors confortée, les unes déchargeant des cargos de quantités de produits finis pour que puissent prendre place à bord les produits d'exportation, café, sucre... « équitables » ou non. Un cargo ne voyage jamais à vide, c'est une règle de base en commerce international héritée du commerce triangulaire vieux de quelques siècles déjà, règle dont on constate qu'elle étend la mise en concurrence de territoires et d'hommes très éloignés les uns des autres, caractéristique de l'intégration dans le marché mondial.

Le commerce équitable renforce la spécialisation productive

Puisque l'on en est à parler des vieilles habitudes de l'Occident, faisons un peu d'histoire. Le « pacte colonial » trouvait sa traduction juridique dans « l'exclusif » du 17` siècle, et établissait deux principes déterminant une économie de plantation
- La spécialisation par l'exportation de toutes les matières premières disponibles et utiles pouvant être transformées sur les ports métropolitains,
- La dépendance externe par la production exclusive pour la métropole, et la consommation insulaire exclusive de biens métropolitains.
Nous n'en sommes certes plus là, mais en ce qui concerne le commerce équitable, on peut noter sa fâcheuse tendance à renforcer la spécialisation productive, cette spécialisation que beaucoup d'écologistes et d'agronomes reprochent à l'agriculture productiviste en France par exemple.
Dans les faits, la réussite économique d'une production de culture d'export au niveau de l'exploitation agricole entraîne, au fil du temps, une spécialisation productive. Cette spécialisation (4) marque le début de la réduction de la part des cultures vivrières sur la surface cultivée. Ceci représente à la fois une baisse de la souveraineté alimentaire des populations locales, ainsi qu'une diminution de la biodiversité sur les parcelles de la famille ou de la communauté, même si la production est certifiée biologique. Enfin, cette spécialisation maintient ou renforce l'intégration du paysan dans le marché mondial, puisqu'il produit une denrée d'exportation.

Le «commerce équitable» peut entraîner un processus de déculturation

En lien avec la spécialisation productive, l'entrée dans la course entraîne par exemple le sentiment de manquer de temps, de manquer de relations sociales non liées à la production. En effet, cette spécialisation productive prive progressivement le paysan de la possibilité de réaliser des dons ou échanges avec des membres de sa communauté selon les codes et rythmes traditionnels et avec ses productions traditionnelles dont il diminue la surface pour augmenter celle des « produits équitables ».
Il s'agit donc de la perte graduelle d'une pluriactivité liée à des formes variées de dévalorisation affective des productions locales et des pratiques culturelles, au regard de l'intérêt monétaire des productions d'export. De la sorte, l'affaiblissement de l'économie .locale, naguère basée sur le commerce des produits locaux, pourrait bien se doubler d'une destruction plus ou moins lente des structures et pratiques de la société vernaculaire, et déboucher à terme sur un processus de déculturation.

Le commerce équitable, nouvel avatar de la mondialisation des échanges ?

Ce n'est donc pas, comme les tenants du commerce équitable le disent, le système capitaliste qui se retrouve encadré, régulé, adapté par le « commerce équitable » , pour laisser leur place aux petits paysans du Sud ; mais bien le petit paysan qui, sous les effets multiples du « concept » de « commerce équitable » , va modifier ses modes de vie, ses valeurs, ses circuits de sociabilité, sa convivialité, sa consommation, ses déplacements, pour convenir aux contraintes fixées par le commerce international et l'impératif monétariste.
Ceci d'autant plus strictement, puisque l'on a vu que les contraintes des productions sous « commerce équitable » ou « éthique » sont plus importantes que dans le circuit classique. Tout ce qui
précède nous fait dire que le « commerce équitable » devrait être vu comme un nouvel avatar de la mondialisation des échanges, même s'il s'affiche sous des prétextes éthiques que la pratique, on le voit bien, bat sérieusement en brèche.
Certaines ONG, pensant éviter ces problèmes, s'attachent à ne promouvoir qu'exclusivement des produits alimentaires traditionnels locaux (exemple de la quinoa). Mais une culture que l'on veut exporter devient une culture d'export. Or, pour que celle-ci soit cultivée en tant que telle, il faut qu'elle soit mieux payée que la même culture en destination locale, à moins que les personnes ne soient contraintes à sa production (ce qui était le cas à l'époque de l'esclavage). La culture d'export finit donc par avoir un prix supérieur à la culture de destination locale.
On observe alors plusieurs conséquences plus ou moins concomitantes pour les produits « jumeaux » de consommation locale. Plus ou moins simultanément et progressivement, la productivité des parcelles régies par l'accord de commerce équitable augmente. II faut préciser que la part de l'achat/revente par des paysans contractualisé « commerce équitable » , d'une partie de la récolte de paysans non contractualisés explique une part variable de cette augmentation des rendements et opacifie les pratiques locales autour du « commerce équitable ». Ce faisant, le nombre de producteurs pour la production en filière commerce équitable augmente aussi.
Première conséquence, on retrouve de moins en moins le produit à destination locale sur les marchés d'approvisionnement locaux, alors que son prix augmente, toujours sur les mêmes marchés locaux. Alors, en raison de sa rareté mais surtout du fait du prix plus élevé que permet la vente à l'export, il arrive que les familles les plus modestes délaissent le produit alimentaire local devenu trop cher, pour se rabattre sur dés produits alimentaires . industriels de piètre qualité dont un certain nombre sont importés... par cargo.
Quand à ceux qui le peuvent, grâce à l'élévation de leur niveau de vie, vont commencer à avoir accès aux produits occidentaux, eux aussi importés pour une grande part. On le comprend aisément, le « commerce . équitable » créé une confrontation entre les prix d'un marché d'un village perdu en Amérique centrale et les prix du marché des « produits équitables » pour le Nord. Cette confrontation se révèle avoir des conséquences néfastes non seulement sur le marché local des producteurs, mais aussi dans les modes de vies et de consommation locales. Tout est lié.

Nord-Sud les logiques de filières et la spécialisation productive en question

De tels effets du commerce équitable sur les sociétés paysannes ne sont pas sans rappeler les effets du développement agricole au Nord. Chez nous, les paysans on quasiment tous été éliminés, et les agriculteurs sont de moins en moins nombreux à consommer leur propres productions, rares étant ceux qui n'utilisent pas de plats congelés. Ils sont un très grand nombre à être intégrés dans des logiques de filières contraignantes qui les ont déconnectés de l'économie locale ou régionale, en les rendant dépendants des cours mondiaux pour leurs productions, et des supermarchés pour leur alimentation. Toutes proportions gardées, la dynamique semble bien relever d'une logique très voisine.

Equitable ne signifie pas socialement acceptable

Si historiquement les moyens pour faire produire- des cultures d'export au Sud ont changé, en passant de la situation d'esclavage à celle de la survalorisation monétaire du prix du produit sur le marché local, il serait grave d'ignorer les conséquences directes ou indirectes de ces pratiques sur les sociétés rurales du Sud.
Bien qu'il n'en reste pas moins que le ballet des cargos s'avère toujours très rentable pour les opérateurs du Nord, nous savons que l'éviction d'une production traditionnelle intégrée à la vie de la communauté est plus ou moins rapidement accompagnée de changements sociaux importants et graves, qui peuvent remodeler profondément les relations sociales et la culture paysanne locale. C'est en définitive ce pouvoir sur les paysans du Sud que s'arrogent les « consom'acteurs » de « produits équitables » , les mêmes qui parfois se lamentent de la disparition des petits paysans dans leurs campagnes du Nord. Equitable ne signifie donc pas socialement acceptable.

Commerce équitable et ressources énergétiques

Si d'aventure le système économique tel qu'il fonctionne aujourd'hui à grand renfort d'énergie fossile en venait d'ici 20 ou 50 ans à subir un coup d'arrêt, alors les prix de ces denrées à l'origine destinées aux plus fortunés des occidentaux, retrouveraient des tarifs bien plus élevés et un volume moindre. Ceci n'est économiquement pas contradictoire, les frais de transformation sur place et de transports pouvant être selon les projections bien plus élevés qu'aujourd'hui, le consommateur payant essentiellement ces derniers. Peut-être aussi du fait des relations commerciales entre les pays qui seront certainement affectées.
Beaucoup de paysans du Sud seront alors obligés de renouer avec leurs anciennes productions vivrières abandonnées, si tant est que certains en auront gardé entre-temps les savoir-faire, les outils et leurs techniques de fabrication. Car au bout de deux générations, seuls ceux qui ne sont pas occupés avec les filières équitables seront en mesure de transmettre les savoir-faire locaux et vitaux dont les sociétés vernaculaires ont le secret. Le « commerce équitable », basé sur le transport au long cours de très grosses quantités, n'est durable qu'à la mesure des ressources énergétiques non renouvelables, c'est-à-dire très peu à l'échelle de l'humanité.
Nous sommes face à une extension radicale de la mondialisation des échanges.

En conclusion, maintenir ou renforcer l'implication de paysans dans des logiques de marchés internationaux, fut-ce par le biais du commerce équitable ou éthique, reviendra au bout de quelques temps, par exemple à mettre en concurrence les plus petits paysans producteurs de bananes équitables de toute la planète si retirés soient-ils de nos grandes métropoles. Nous l'avons vu, le commerce équitable de produits agricole ne relève évidemment pas de l'agriculture paysanne, mais en fait d'une extension à peine déguisée de la mondialisation, au plus profond des espaces ruraux du Sud, avec en toile de fond une occidentalisation du monde encore plus poussée (5) par le fait, cette fois, des ONG (6). C'est cet aspect qui permet de parler d'une extension radicale de la mondialisation à propos du « commerce équitable ».

Quel commerce peut être équitable ?

Force est de constater que, d'une part le seul commerce qui soit équitable est celui qui permet une relation interpersonnelle directe et aisée, entre le producteur et le consommateur, et que la logique de la relocalisation de l'économie est à l'opposé du « concept » de « commerce équitable » de produits de consommation courante issus de l'export-import. Au final, le « consom'acteur » que l'on nous invite à devenir à longueur d'articles et de reportages se révèle être un des rouages inconscient du mercantilisme d'un agrobusiness international soi-disant « alternatif ».

Daniel Julien


(1) Cet article résulte de la synthèse de divers constats, expériences, rencontres et études faits par fauteur. Il n'a pas de rapport avec (ouvrage publié très récemment aux éditions Mille et une nuits, Les coulisses du commerce équitable, de Christian Jacquiau, et que je n'ai pas encore lu, faute de temps, mais qui m'a été plusieurs fois été fortement recommandé. Ici nous nous consacrerons aux productions agricoles.
(2) Par exemple Stéphane Comar, associé fondateur d'Ethiquable, qui explique que la croissance du marché français du commerce équitable est de l'ordre de 80 h par an depuis 2000. Source Habbanae n°80, page 4, Mai 2006, revue d'Agronomes et vétérinaires sans Frontières.
(3)Dont il faut rappeler qu'elles sont hautement spéculatives depuis quelques siècles, et ce ne sont pas les projections de croissance de ces marchés établis par les tenants du commerce équitable eux-mêmes qui nous contrediront...
(4)Qui au-delà de son induction par un projet d'ONG peut avoir de nombreuses implications complémentaires entre elles, telles que la course à la rentabilité, la recherche de reconnaissance sociale ou économique, la compensation, la recherche du pouvoir
(5)Car cette occidentalisation procède non par imposition du marché mondial mais par une aide à son accès sous prétexte d'aménagement préférables aux producteurs. Il s'en suit alors une intégration au marché mondial qui est « volontaire » parce qu'inévitable.
(6) La force des ONG à provoquer ce mécanisme est d'autant plus inquiétante qu'en cas de crise majeure, il y a fort à parier que personne ne sera là pour aider le paysan à retrouver les pratiques qui, auparavant, étaient favorables à son autonomie.

Ecrit par Wellcome, le Jeudi 20 Septembre 2007, 17:34 dans la rubrique Textes.